SOLIRIS 300 mg Solution à diluer pour perfusion Boîte de 1 F
SOLIRIS : ses indications
Soliris (eculizumab) est indiqué pour le traitement des patients atteints d'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN).
Les preuves du bénéfice clinique de Soliris dans le traitement des patients atteints d'HPN sont limitées aux patients ayant un antécédent de transfusions.
SOLIRIS : pathologies pour lesquelles il peut-être prescrit
•Hémoglobinurie paroxystique nocturne |
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Classe thérapeutique |
Immunologie |
Principes actifs |
Eculizumab |
Excipients |
Phosphate monosodique,Phosphate disodique,Sodium chlorure,Polysorbate 80,Eau pour préparations injectables,Présence de :Sodium,Substrats d'origine :Protéines de souris |
Statut |
Médicament soumis à prescription médicale |
Laboratoire |
Alexion Europe |
SOLIRIS : sa posologie
Pour réduire le risque d'infection à méningocoque (Neisseria meningitidis), tous les patients doivent être vaccinés au moins 2 semaines avant le début du traitement par Soliris et doivent être de nouveau vaccinés selon les recommandations vaccinales en vigueur (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Soliris doit être administré par un professionnel de santé et sous surveillance d'un médecin ayant l'expérience de la prise en charge des patients atteints de troubles hématologiques.
La posologie comporte une phase initiale de 5 semaines, suivie d'une phase d'entretien :
• Phase initiale : 600 mg de Soliris par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes chaque semaine pendant les 4 premières semaines, suivie de 900 mg de Soliris à la cinquième semaine de la phase initiale.
• Phase d'entretien : 900 mg de Soliris par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes tous les 14 jours, plus ou moins 2 jours (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques)
Des instructions concernant la préparation des solutions diluées figurent à la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.
Ne pas administrer en injection intraveineuse directe ou en bolus. Soliris ne doit être administré qu'en perfusion intraveineuse, comme décrit ci-dessous.
La solution diluée de Soliris doit être administrée par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes par gravité, par une pompe seringue ou par une pompe à perfusion. Il n'est pas nécessaire de protéger la solution diluée de Soliris de la lumière pendant son administration au patient.
Les patients doivent être surveillés pendant l'heure qui suit la perfusion. Si un effet indésirable se produit pendant l'administration de Soliris, la perfusion peut être ralentie ou interrompue sur décision du médecin. Si la perfusion est ralentie, la durée totale de perfusion ne peut dépasser deux heures.
Enfants et adolescents: il n'y a pas d'expérience chez les enfants (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Personnes âgées: Soliris peut être administré à des patients de 65 ans ou plus. Aucun élément n'indique que des précautions particulières soient nécessaires lors de l'administration du traitement aux personnes âgées, bien que l'expérience avec Soliris chez ce type de patients soit encore limitée.
Insuffisance rénale: la sécurité et l'efficacité de Soliris n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique: la sécurité et l'efficacité de Soliris n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance hépatique.
SOLIRIS : son aspect et forme
Solution limpide, incolore.
SOLIRIS : comment ça marche
Classe pharmacothérapeutique : Immunomodulateurs, code ATC : L04AA25
Soliris est un anticorps humanisé monoclonal recombinant IgG 2/4k qui se lie à la protéine C5 du complément et inhibe l'activation de la fraction terminale du complément. L'anticorps Soliris contient des régions constantes humaines et des régions murines déterminant la complémentarité greffées sur les régions variables humaines des chaînes légères et lourdes. Soliris est composé de deux chaînes lourdes de 448 acides aminés et de deux chaînes légères de 214 acides aminés ; son poids moléculaire est d'environ 148 kDa.
Soliris est produit dans un système d'expression de myélome murin (lignée cellulaire NS0) et purifié par chromatographie d'affinité et d'échanges d'ions. Le procédé de fabrication du produit vrac comprend également des étapes spécifiques d'inactivation et de suppression virale.
Mécanisme d'action
L'eculizumab, principe actif de Soliris, est un inhibiteur de la fraction terminale du complément qui se lie de manière spécifique à la protéine C5 du complément avec une affinité élevée, inhibant ainsi son clivage en C5a et C5b et empêchant la formation du complexe C5b-9 de la fraction terminale du complément. Soliris restaure par conséquent la régulation de la fraction terminale du complément dans le sang des patients HPN et inhibe l'hémolyse intravasculaire induite par la fraction terminale du complément chez ces patients. L'eculizumab préserve les composants précoces de l'activation du complément qui sont essentiels à l'opsonisation des microorganismes et à la clairance des complexes immuns.
L'administration de Soliris a conduit à une réduction rapide et durable de l'activité de la fraction terminale du complément. Des concentrations sériques d'eculizumab d'environ 35 microgrammes/ml suffisent à une inhibition presque complète de l'hémolyse intravasculaire induite par la fraction terminale du complément chez la plupart des patients atteints d'HPN.
L'administration de Soliris a conduit à une réduction rapide et durable de l'activité hémolytique induite par le complément.
Études cliniques
La sécurité et l'efficacité de Soliris chez les patients atteints d‘HPN présentant une hémolyse ont été évaluées au cours d'un essai de 26 semaines en double aveugle, randomisé et contrôlé contre placebo (C04-001). Les patients atteints de HPN ont été également traités par Soliris dans le cadre d'une étude de 52 semaines à un seul bras (C04-002) et dans une étude d'extension à long terme (E05-001). Les patients avaient reçu une vaccination méningococcique avant le début du traitement par Soliris. Dans toutes les études, la dose d'eculizumab était de 600 mg tous les 7 jours ± 2 jours pendant 4 semaines, suivie de 900 mg 7 jours ±2 jours plus tard, puis 900 mg tous les 14 jours ± 2 jours pendant la durée de l'étude. Soliris a été administré par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes.
Dans l'étude C04-001 (TRIUMPH), des patients HPN ayant reçu au moins 4 transfusions au cours des 12 mois précédents, avec au moins 10 % de cellules HPN confirmé par une cytométrie en flux et dont la numération plaquettaire était d'au moins 100 000/microlitre, ont été randomisés soit dans le groupe Soliris (n = 43) soit dans le groupe placebo (n = 44). Avant la randomisation, tous les patients ont participé à une période d'observation initiale pour confirmer le besoin d'une transfusion de globules rouges et identifier la concentration d'hémoglobine (le point de référence) qui définirait les résultats de stabilisation de l'hémoglobine et de transfusion de chaque patient. Le point de référence de l'hémoglobine était inférieur ou égal à 9 g/dl chez les patients symptomatiques et inférieur ou égal à 7 g/dl chez les patients asymptomatiques. Les critères principaux d'efficacité étaient la stabilisation del'hémoglobine (patients conservant une concentration en hémoglobine supérieure au point de référence de l'hémoglobine et n'ayant eu recours à aucune transfusion pendant les 26 semaines) et le recours à une transfusion sanguine. Les critères secondaires pertinents étaient la fatigue et la qualité de vie liée à l'état de santé. L'hémolyse était contrôlée principalement par la mesure des taux sériques de LDH et le pourcentage de globules rouges HPN était contrôlé par cytométrie en flux. Les patients recevant des anticoagulants et des corticostéroïdes systémiques à l'état basal ont poursuivi ces traitements. Les principales caractéristiques démographiques initiales étaient équilibrées (voir tableau 2).
Dans l'étude non contrôlée C04-002 (SHEPHERD), des patients HPN ayant reçu au moins une transfusion au cours des 24 mois précédents et dont la numération plaquettaire était d'au moins 30 000/microlitre ont reçu Soliris pendant 52 semaines. Les médicaments concomitants comportaient des agents anti-thrombotiques chez 63 % des patients et des corticostéroïdes systémiques chez 40 % des patients. Les caractéristiques démographiques initiales sont présentées dans le tableau 2.
Tableau 2 : données démographiques et caractéristiques des patients dans les études C04-001 et C04-002
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C04-001 |
C04-002 |
Paramètre |
Placebo
N = 44 |
Soliris
N = 43 |
Soliris
N = 97 |
Âge moyen (ET) |
38,4 (13,4) |
42,1 (15,5) |
41,1 (14,4) |
Sexe - Féminin (%) |
29 (65,9) |
23 (53,5) |
49 (50,5) |
Antécédent d'Aplasie Médullaire ou SMD (%) |
12 (27,3) |
8 (18,7) |
29 (29,9) |
Anticoagulants concomitants (%) |
20 (45,5) |
24 (55,8) |
59 (61) |
Traitements concomitants par stéroïdes/immunosuppresseurs (%) |
16 (36,4) |
14 (32,6) |
46 (47,4) |
Arrêt de traitement |
10 |
2 |
1 |
Concentrés érythrocytaires au cours des 12 mois précédents [médiane (1er trim., 3e trim.)] |
17,0 (13,5 25,0) |
18,0 (12,0 24,0) |
8,0 (4,0 24,0) |
Taux moyen de Hb (g/dl) au point de référence (ET) |
7,7 (0,75) |
7,8 (0,79) |
S/O |
Taux de LDH avant traitement (médiane, U/l) |
2234,5 |
2032,0 |
2051,0 |
Hémoglobine libre à l'état basal (médiane, mg/dl) |
46,2 |
40,5 |
34,9 |
Dans l'étude TRIUMPH, les patients traités par Soliris ont présenté une réduction significative (p<0,001) de l'hémolyse, donnant lieu à une amélioration de l'anémie comme l'indique l'augmentation de la stabilisation de l'hémoglobine et la baisse du besoin en transfusions de globules rouges par rapport aux patients traités par placebo (voir tableau 3). Ces effets ont été observés chez des patients de chacune des trois strates de transfusions de concentrés érythrocytaires avant l'étude (4 à 14 unités ; 15 à 25 unités ; > 25 unités). Après 3 semaines de traitement par Soliris, les patients ont signalé moins de fatigue et une amélioration de la qualité de vie liée à l'état de santé. En raison de la taille de l'échantillon et de la durée de l'étude, les effets de Soliris sur les événements thromboemboliques n'ont pas pu être déterminés. Dans l'étude SHEPHERD, 96 patients sur les 97 enrôlés ont terminé l'étude (un patient est décédé des suites d'un événement thromboembolique). La baisse de l'hémolyse intravasculaire, mesurée par les taux sériques de LDH, s'est maintenue pendant toute la durée du traitement et a entraîné une augmentation de l'évitement de transfusion, une diminution du besoin de transfusion de globules rouges et une baisse de la fatigue (voir tableau 3).
Tableau 3 : résultats d'efficacité dans les études C04-001 et C04-002
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C04-001 |
C04-002* |
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Placebo
N = 44 |
SOLIRIS
N = 43 |
Valeur P |
SOLIRIS
N = 97 |
Valeur P |
Pourcentage de patients dont les taux d'hémoglobine étaient stabilisés à la fin de l'étude |
0 |
49 |
< 0,001 |
S/O |
Concentrés érythrocytaires transfusés pendant le traitement (médiane) |
10 |
0 |
< 0,001 |
0 |
< 0,001 |
Absence de recours à la transfusion pendant le traitement (%) |
0 |
51 |
< 0,001 |
51 |
< 0,001 |
Taux de LDH à la fin du traitement (médiane, U/l) |
2167 |
239 |
< 0,001 |
269 |
< 0,001 |
Aire Sous la Courbe du taux de LDH à la fin du traitement (médiane, U/l x jours) |
411822 |
58587 |
< 0,001 |
-632264 |
< 0,001 |
Hémoglobine libre à la fin du traitement (médiane, mg/dl) |
62 |
5 |
< 0,001 |
5 |
< 0,001 |
FACIT-Fatigue (taille de l'effet) |
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1,12 |
< 0,001 |
1,14 |
< 0,001 |
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*Les résultats de l'étude C04-002 font référence à des comparaisons avant et après traitement
Des 195 patients provenant des études C04-001, C04-002 et des autres études initiales, les patients HPN traités par Soliris ont été enrôlés dans une extension à long terme (E05-001). Tous les patients ont conservé une baisse de l'hémolyse intravasculaire pendant toute la durée de l'exposition à Soliris comprise entre 10 et 54 mois. Le traitement par Soliris a entraîné une réduction du taux d'événements thromboemboliques par rapport à la même période de temps précédant le traitement. Toutefois, ce résultat a été observé dans des essais cliniques non contrôlés.
Conduite à tenir pour les conducteurs de véhicules
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
SOLIRIS : ses contre-indications
CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité à l'eculizumab, aux protéines murines ou à l'un des excipients.
- Ne pas commencer de traitement par Soliris dans les cas suivants :
. Infection par Neisseria meningitidis non résolue.
. Patients sans vaccination à jour contre Neisseria meningitidis.
. Déficits héréditaires connus ou suspectés du complément.
- Enfants et adolescents : il n'y a aucune expérience chez les enfants (voir rubrique propriétés pharmacocinétiques).
- Allaitement : on ignore si l'eculizumab est sécrété dans le lait humain. Puisque de nombreux médicaments et immunoglobulines sont sécrétées dans le lait humain et étant donné la possibilité de réactions indésirables graves chez les nourrissons allaités, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement et jusqu'à 5 mois après le traitement.
- Ne pas administrer en injection intraveineuse directe ou en bolus.
DECONSEILLE :
Grossesse : aucune donnée clinique n'est disponible quant à l'exposition des femmes enceintes à Soliris. Aucune étude de la reproduction chez l'animal n'a été réalisée avec eculizumab. Les IgG humaines sont connues pour traverser la barrière placentaire maternelle ; l'eculizumab risque ainsi de provoquer une inhibition de la fraction terminale du complément dans la circulation du foetus. Par conséquent, Soliris ne doit être administré à une femme enceinte que si son usage est manifestement nécessaire. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception adéquates pendant le traitement et jusqu'à 5 mois après le traitement.
SOLIRIS : ses précautions d'emploi
Soliris ne devrait pas affecter la composante aplasique de l'anémie des patients atteints d'HPN.
Infection à méningocoque: du fait de son mécanisme d'action, l'utilisation de Soliris augmente la prédisposition du patient à une infection à méningocoque (Neisseria meningitidis). Ces patients peuvent présenter un risque d'infection par des types sérologiques rares (en particulier Y, W135 et X), bien qu'une infection à méningocoque due à tout type sérologique puisse survenir. Pour réduire le risque d'infection, tous les patients doivent être vaccinés au moins 2 semaines avant l'administration de Soliris et revaccinés conformément aux recommandations vaccinales en vigueur. Les vaccins tétravalents contre les types sérologiques A, C, Y et W135 sont fortement recommandés, de préférence de type conjugué. La vaccination peut ne pas suffire à éviter une infection à méningocoque. Les recommandations officielles relatives à l'utilisation appropriée d'antibactériens doivent être prises en compte. Trois cas d'infection à méningocoque ont été signalés chez des patients traités par Soliris : deux cas chez des patients vaccinés atteints d‘HPN et un cas chez un patient non vacciné présentant une glomérulonéphropathie membraneuse idiopathique. Tous les patients doivent être surveillés afin de dépister tout signe précoce d'infection à méningocoque, examinés immédiatement en cas de suspicion d'infection et traités par antibiotiques si nécessaire. Les patients doivent être informés des signes et symptômes, ainsi que de la conduite à tenir pour obtenir une prise en charge médicale immédiate (voir détails dans la notice).
Autres infections systémiques: du fait de son mécanisme d'action, le traitement par Soliris doit être administré avec précaution chez les patients présentant des infections systémiques actives.
Globalement, la sévérité et la fréquence des infections chez les patients sous Soliris étaient similaires à celles des patients sous placebo lors des études cliniques, bien qu'une augmentation du nombre et de la sévérité des infections, due en particulier aux bactéries encapsulées, ne puisse être écartée. Les patients doivent être informés des mentions figurant sur la notice qui leur est destinée pour améliorer leur connaissance des infections potentiellement graves, ainsi que de leurs signes et symptômes.
Réactions à la perfusion: comme avec toutes les protéines thérapeutiques, l'administration de Soliris peut entraîner des réactions lors de la perfusion ou une immunogénicité susceptible de provoquer des réactions allergiques ou d'hypersensibilité (y compris une anaphylaxie) ; toutefois, dans les études avec Soliris chez les patients atteints ou non d‘HPN, les troubles du système immunitaire observés dans les 48 heures suivant l'administration de Soliris n'étaient pas différents de ceux observés sous placebo. Au cours des essais cliniques, aucun patient HPN n'a présenté de réaction à la perfusion ayant nécessité l'arrêt du traitement par Soliris. L'administration de Soliris doit être interrompue chez tous les patients présentant des réactions sévères à la perfusion ; ceux-ci doivent alors recevoir un traitement médical approprié.
Immunogénicité: peu fréquemment, au cours de toutes les études menées chez des patients atteints ou non d'HPN, des réponses en anticorps de faible titre ont été détectées chez les patients traités par Soliris avec une fréquence (3,4 %) similaire à celle observée sous placebo (4,8 %). Aucun patient n'a développé d'anticorps neutralisant après traitement par Soliris, et il n'a pas été observé que le développement d'anticorps est corrélé avec la réponse clinique ou avec les effets indésirables.
Vaccination :avant de débuter un traitement par Soliris, il est recommandé que les patients atteints d‘HPN soient vaccinés conformément aux recommandations vaccinales en vigueur. De plus, tous les patients doivent être vaccinés contre le méningocoque au moins 2 semaines avant d'administrer le traitement par Soliris. Si disponibles, les vaccins tétravalents conjugués sont recommandés (voir Infection à méningocoque).
Traitement anticoagulant: le traitement par Soliris ne doit pas modifier le traitement par anticoagulant.
Surveillance biologique: les patients atteints d‘HPN doivent être surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme d'hémolyse intravasculaire, y compris un suivi des taux sériques de lactate déshydrogénase (LDH). Les patients HPN sous Soliris doivent être surveillés de la même manière afin de dépister toute hémolyse intravasculaire par le dosage des taux de LDH ; un ajustement de la dose peut alors s'avérer nécessaire dans les limites du schéma posologique recommandé de 14 jours +/-2 jours lors de la phase d'entretien (jusqu'à 12 jours ).
Interruption du traitement: les patients qui interrompent le traitement par Soliris doivent être suivis afin de dépister tout signe ou symptôme d'hémolyse intravasculaire grave. Une hémolyse grave est mise en évidence par des taux sériques de LDH supérieurs au taux de LDH avant traitement, associés à l'un des signes suivants : baisse absolue de la taille du clone HPN supérieure à 25% en une semaine ou moins (en l'absence de dilution due à la transfusion), taux d'hémoglobine < 5 g/dl ou baisse du taux d'hémoglobine > 4 g/dl en une semaine ou moins ; angor, modification de l'état mental, augmentation de 50 % du taux sérique de créatinine ou thrombose. La surveillance de tout patient interrompant le traitement par Soliris doit se poursuivre pendant au moins 8 semaines pour détecter toute hémolyse grave et toute autre réaction.
En cas d'apparition d'une hémolyse grave après l'arrêt du traitement par Soliris, les procédures/traitements suivants doivent être envisagés : transfusion sanguine (concentrés erythrocytaires) ou exsanguinotransfusion si le clone HPN érythrocytaire est > 50% des érythrocytes totaux, en cytométrie en flux , traitements anticoagulants, corticostéroïdes ou reprise du traitement par Soliris. Dans les études cliniques portant sur des patients HPN, 16 patients ont interrompu le traitement par Soliris. Aucune hémolyse grave n'a été observée.
Excipients: ce médicament contient 5,00 mmol de sodium par dose (1 flacon). Ceci doit être pris en compte chez les patients nécessitant un régime à apports contrôlés en sodium.
SOLIRIS : Ses interactions
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
SOLIRIS : Ses incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : du chlorure de sodium à 0,9 %, du chlorure de sodium à 0,45 % ou du dextrose à 5 % dilué dans de l'eau.
En cas de surdosage
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
Grossesse - Allaitement
Grossesse:
Aucune donnée clinique n'est disponible chez les femmes enceintes traitées par Soliris.
Aucune étude de reproduction chez l'animal n'a été réalisée avec eculizumab (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Comme les IgG humaines traversent la barrière placentaire maternelle, l'eculizumab peut provoquer une inhibition de la fraction terminale du complément dans la circulation du foetus. Par conséquent, Soliris ne doit être administré à une femme enceinte que si son utilisation est nécessaire. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception adéquates pendant le traitement et jusqu'à 5 mois après l'arrêt du traitement.
Allaitement:
On ignore si l'eculizumab est sécrété dans le lait humain. Puisque de nombreux médicaments et immunoglobulines sont sécrétés dans le lait humain et étant donné la possibilité de réactions indésirables graves chez les nourrissons allaités, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement et jusqu'à 5 mois après l'arrêt du traitement.
SOLIRIS : ses effets indésirables
L'eculizumab pour le traitement de l'HPN, a été étudié au cours de trois études cliniques portant sur 195 patients traités par eculizumab; et la majorité de ces patients ont participé à l'étude d'extension E05-001. Une de ces études est un essai pivot comparant un bras de traitement par eculizumab à un bras de traitement par placebo.
Les réactions indésirables les plus souvent rapportées, chacune survenant chez au moins 5 % des patients, étaient : céphalées, vertiges, nausées et fièvre..
Les réactions indésirables rapportées comme très fréquentes ( ≥ 1/10), fréquentes ( ≥ 1/100 et < 1/10) ou peu fréquentes (≥ 1/1000 et <1/100 ) sous eculizumab chez 195 patients au total lors des études cliniques sur l'HPN, sont répertoriées par classe de système d'organe et terme préféré dans le tableau 1. Les réactions indésirables étaient principalement d'intensité légère à modérée.
Tableau 1 : Réactions indésirables rapportées chez 195 patients inclus dans des études HPN
Classe de système d'organe MedDRA |
Très fréquent (≥ 1/10) ; |
Fréquent
(≥ 1/100 à < 1/10) |
Peu Fréquent
(≥ 1/1000 à <1/100) |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Thrombocytopénie |
Troubles de la coagulation Agglutination des globules rouges |
Affections cardiaques |
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Palpitation |
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
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Acouphène,Vertige |
Affections endocriniennes |
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Maladie de Basedow |
Affections oculaires |
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Irritation conjonctivale, Vision floue |
Affections gastro-intestinales |
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Douleur abdominale, Constipation, Diarrhée, Dyspepsie, Nausée, Vomissement |
Météorisme abdominal, Reflux gastro-oesophagien, Douleur gingivale |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Gêne thoracique, Convulsions, Fatigue, réaction à la perfusion, oedème, fièvre |
Douleurs thoraciques, Syndrome grippal, paresthésie au site de perfusion |
Affections hépatobiliaires |
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Ictère |
Affections du système immunitaire |
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Hypersensibilité |
Infections et infestations |
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Bronchite, Infections gastrointestinales, Rhinopharyngite, Herpes labial, Septicémie, Choc septique, Infection des voies respiratoires supérieures, Infections des voies urinaires, Infections virales Septicémie à méningocoque |
Abcès, Cellulite, Infection fongique, infection gingivale, infection à Haemophilus, Grippe, Infections des voies respiratoires inférieures, Infection à Neisseria, Sinusite, carie dentaire |
Investigations |
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Augmentation ALAT (Alanine aminotransferase), ASAT (Aspartate aminotransferase), gamma-GT (Gamma-glutamyltransferase) |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Anorexie, diminution de l'appétit |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Arthralgie, lombalgie, Myalgie, douleurs au cou, Douleurs au niveau des extrémités |
Douleurs osseuses, oedème aux articulations, Spasmes musculaires, Trismus |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. Kystes et polypes) |
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Mélanome malin, Syndrome Myélodysplasique |
Affections du système nerveux |
Céphalées |
Vertige, Dysgueusie, Paresthésie |
Syncope |
Affections psychiatriques |
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Rêves anormaux, anxiété, dépression, Insomnie, troubles de l'humeur, Troubles du sommeil |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Dysurie |
Insuffisance Rénale |
Affections des organes de reproduction et du sein |
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Erection spontanée du pénis |
Dysménorrhées |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Toux, congestion nasale, Douleurs pharyngo-laryngée, Irritation de la gorge |
Epistaxis, Rhinorrhée |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Alopécie, Peau sèche, Prurit, Eruption cutanée |
Hyperhidrosis, pétéchie, dépigmentation cutanée, urticaire |
Affections vasculaires |
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Hématome, Hypotension, Bouffées de chaleur |
Lors de l'étude C04-001, les céphalées étaient la réaction indésirable la plus couramment observée sous eculizumab. Des céphalées ont été constatées chez 34.9 % (15 sur 43) des patients traités par eculizumab contre 4.5 % (2 sur 44) des patients sous placebo ; elles étaient d'intensité légère/modérée chez tous les patients sauf chez 1 patient traité par eculizumab et chez 1 patient sous placebo. La plupart des céphalées n'ont pas persisté au-delà de la phase initiale d'administration de Soliris. En outre, la fatigue est la seule réaction indésirable dont la fréquence a été augmentée d'au moins 5 % dans le groupe sous Soliris par rapport au groupe sous placebo.. Il n'a pas été démontré d'augmentation de l'incidence des infections dans le cadre des études chez les patients HPN sous eculizumab par rapport au groupe sous placebo, y compris des infections graves, sévères ou multiples.
Dans toutes les études cliniques sur l'HPN, la réaction indésirable la plus grave était une septicémie méningococcique chez deux patients HPN vaccinés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des faibles titres d'anticorps ont été détectés chez 2 % des patients HPN traités par Soliris. Comme avec toutes les protéines, il existe un risque d'immunogénicité.
Données de sécurité provenant d'autres études cliniques
Des données de sécurité supplémentaires ont été obtenues au cours de 11 études cliniques incluant 716 patients exposés à l'eculizumab et qui ont été menées dans six pathologies autres que l'HPN. Un patient non vacciné avec le diagnostic de glomérulonéphropathie membraneuse idiopathique a présenté une méningite à méningocoque. En ce qui concerne les autres effets indésirables, compte tenu de toutes les études menées en double aveugle et contrôlées contre placebo chez des patients atteints de maladies autres que l'HPN (N=526 patients sous Soliris ; N=221 patients sous placebo), les effets indésirables rapportés sous Soliris avec une fréquence de 2 % ou plus que la fréquence signalée sous placebo étaient : infection des voies respiratoires supérieures, éruption cutanée et lésions.
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