Drug Description
Chaque gélule contient 50 mg d’éfavirenz.Excipient : 28,5 mg de lactose monohydraté par gélule.
Presentation
GéluleJaune foncé et blanche, portant l’inscription “3805”.
Indications
STOCRIN est indiqué en association avec d’autres antirétroviraux dans le traitement de l'infection par le virus-1 de l'immunodéficience humaine(VIH-1) chez l'adulte, l'adolescent et l'enfant de 3 ans et plus.
STOCRIN n’a pas été suffisamment étudié chez les patients à un stade avancé de la maladie VIH, notamment chez les patients dont les taux de CD4 sont < 50 cellules/mm3 ou dont les traitements antérieurs à base d’inhibiteurs de protéases (IP) ont échoué. Bien qu’aucune résistance croisée entre l'éfavirenz et les IP n’ait été documentée, on ne dispose pas actuellement de données suffisantes sur l'efficacité des associations thérapeutiques comportant un IP utilisé après l'échec des traitements incluant STOCRIN.
Adult Dosage
Le traitement doit être initié par un médecin spécialiste dans la prise en charge de l’infection par le VIH.
Traitement antirétroviral concomitant: STOCRIN doit être pris en association avec d’autres médicaments antirétroviraux.
Il est recommandé de prendre STOCRIN à jeun. Une augmentation des concentrations d’éfavirenz observée suite à l’administration de STOCRIN avec de la nourriture peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables.
Afin d’améliorer la tolérance des effets indésirables affectant le système nerveux, il est recommandé de prendre le médicament au coucher.
Adultes: la posologie recommandée de STOCRIN associé à des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) avec ou sans un IP, est de 600 mg par voie orale en une seule prise quotidienne.
Population pédiatrique (de 3 à 17 ans): associée à un IP et/ou à des INTI, la posologie de STOCRIN recommandée pour les patients âgés de 3 à 17 ans est décrite au Tableau 1. Les gélules de STOCRIN ne doivent être administrées qu'aux enfants capables de les avaler. STOCRIN ne doit pas être utilisé chez l'enfant en dessous de 3 ans ou pesant moins de 13 kg suite à un manque de données concernant la tolérance et l'efficacité dans cette tranche d'âge.
Tableau 1 Posologie pédiatrique à administrer en dose quotidienne unique
Poids corporel
kg |
STOCRIN
Dose (mg) |
13 à < 15 |
200 |
15 à < 20 |
250 |
20 à < 25 |
300 |
25 à < 32,5 |
350 |
32,5 à < 40 |
400 |
≥ 40 |
600 |
Ajustement posologique: Si STOCRIN est co-administré avec le voriconazole, la dose d’entretien du voriconazole doit être augmentée à 400 mg toutes les 12 heures et la dose de STOCRIN doit être réduite de 50%, à 300 mg une fois par jour. En cas d’arrêt du traitement avec le voriconazole, la dose initiale d’éfavirenz doit être restaurée.
Si STOCRIN est co-administré avec la rifampicine, une augmentation de la dose de STOCRIN à 800 mg/jour peut être envisagée (voir rubrique 4.5).
Insuffisance rénale: la pharmacocinétique de l'éfavirenz n’a pas été étudiée chez les patients insuffisants rénaux. Cependant, comme moins de 1% de la dose d’éfavirenz est excrété sous forme inchangée dans les urines, l'insuffisance rénale ne devrait avoir qu’un impact minimal sur l'élimination
de l'éfavirenz.
Insuffisance hépatique: les patients présentant une pathologie hépatique légère à modérée, peuvent être traités à la posologie habituellement recommandée d’éfavirenz. On devra suivre avec attention les effets indésirables dose-dépendants de ces patients, notamment ceux affectant le système nerveux.
Contra Indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients.
L’éfavirenz ne doit pas être administré aux patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child Pugh, Stade C).
L’éfavirenz ne doit pas être administré simultanément avec terfénadine, astémizole, cisapride, midazolam, triazolam, pimozide, bépridil, ou les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par exemple, ergotamine, dihydroergotamine, ergonovine et méthylergonovine) en raison de la fixation compétitive
de l'éfavirenz sur le CYP3A4, l'éfavirenz étant susceptible d’inhiber leur métabolisme et d’engendrer des effets indésirables potentiellement dangereux, voire mortels [par exemple: troubles du rythme, sédation prolongée ou détresse respiratoire].
Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) ne doivent pas être utilisées en association avec l'éfavirenz en raison du risque de diminution des concentrations plasmatiques et de la réduction de l'efficacité clinique de l'éfavirenz.
Special Precautions
L’éfavirenz ne doit pas être utilisé en monothérapie dans le traitement de l'infection à VIH, ni ajouté seul à un traitement ayant échoué. Comme avec les autres inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), des souches virales résistantes apparaissent rapidement lorsque
l'éfavirenz est administré en monothérapie. Le choix du/des nouveau(x) agent(s) antirétroviral/ antirétroviraux à utiliser en association avec l'éfavirenz doit tenir compte des possibilités de résistance croisée.
La co-administration d’éfavirenz avec l’association médicamenteuse fixe contenant de l’éfavirenz, de l’emtricitabine et du fumarate de ténofovir disoproxil, n’est pas recommandée.
Lorsque des médicaments sont prescrits en association avec STOCRIN, les médecins doivent consulter les résumés des caractéristiques des produits concernés.
Les patients devront être informés que les traitements antirétroviraux actuellement disponibles, dont l'éfavirenz, n’ont pas démontré leur capacité à prévenir la transmission sexuelle et sanguine du VIH. Par conséquent, des précautions appropriées devront continuer à être utilisées.
Dans une association thérapeutique, si un des médicaments antirétroviraux cesse d’être administré en raison d’une suspicion d’intolérance, il convient d’envisager sérieusement l'interruption simultanée de tous les autres antirétroviraux pris par le patient. Les médicaments antirétroviraux doivent être repris en même temps lorsque les problèmes d’intolérance ont été résolus. Une monothérapie intermittente, ainsi que la réintroduction séquentielle des agents antirétroviraux, ne sont pas recommandées car elles augmentent les risques de sélection d’un virus résistant.
Eruptions cutanées: au cours des études cliniques avec l'éfavirenz, des éruptions cutanées bénignes à modérées ont été signalées, cédant généralement avec la poursuite du traitement. L'usage d’antihistaminiques et/ou de corticostéroïdes appropriés est susceptible d’améliorer la tolérance et d’accélérer la guérison de ces manifestations. Des éruptions cutanées sévères accompagnées de phlyctènes, de desquamation ou d’ulcérations ont été signalées chez moins de 1% des patients traités par l'éfavirenz. L'incidence des érythèmes polymorphes ou du syndrome de Stevens-Johnson a été de 0,1% environ. Le traitement par l'éfavirenz doit être interrompu chez les patients présentant une éruption cutanée sévère accompagnée de phlyctènes, de desquamation, de lésions muqueuses ou de fièvre. En cas d’interruption du traitement par l'éfavirenz, il conviendra d’interrompre tous les autres antirétroviraux afin de prévenir l'apparition de souches virales résistantes.
Des éruptions cutanées ont été rapportées chez 26 des 57 enfants (46%) traités par éfavirenz pendant une période de 48 semaines et étaient sévères chez trois d’entre eux. Chez les enfants, il conviendra d’administrer un traitement prophylactique à base d’antihistaminiques appropriés avant de commencer le traitement par l'éfavirenz.
Les patients ayant interrompu leur traitement à base d’autres INNTI en raison d’une éruption cutanée, sont susceptibles de présenter un risque accru d’éruption cutanée pendant leur traitement par éfavirenz.
Troubles psychiatriques: des effets indésirables de type psychiatrique ont été rapportés chez des patients traités par l'éfavirenz. Les patients présentant des antécédents de troubles psychiatriques sont susceptibles de présenter un risque accru d’effets indésirables sérieux de type psychiatrique. En particulier, une dépression sévère était plus fréquente chez ceux présentant des antécédents dépressifs.
Des cas de dépressions sévères, suicides, délires et comportements de type psychotique ont également été rapportés. Les patients doivent être informés que s’ils éprouvent des symptômes tels que dépression sévère, psychose ou idées suicidaires, ils doivent contacter leur médecin immédiatement afin de vérifier la possibilité que ces symptômes puissent être liés à la prise de l'éfavirenz, et dans ce cas, de déterminer si les risques d’une poursuite du traitement ne l'emportent pas sur les bénéfices escomptés.
Symptômes affectant le système nerveux: des symptômes incluant, entre autres, sensations vertigineuses, insomnie, somnolence, troubles de la concentration et perturbation des rêves sont des effets indésirables fréquemment rapportés par les patients recevant 600 mg par jour d’éfavirenz au
cours d’études cliniques (voir rubrique 4.8). Les symptômes affectant le système nerveux apparaissent généralement durant les deux premiers jours de traitement et disparaissent souvent après 2 à 4 semaines. Les patients doivent être informés qu’en cas de survenue de ces symptômes fréquents, ceux-ci ont des chances de s’améliorer avec la poursuite du traitement et ne préjugent pas de la survenue ultérieure de troubles psychiatriques plus rares.
Epilepsie: des cas de convulsions ont été observés chez des patients recevant de l'éfavirenz, généralement chez des patients ayant des antécédents d’épilepsie. Les patients recevant de manière concomitante des médicaments anticonvulsivants principalement métabolisés par le foie, tels que la
phénytoïne, la carbamazépine et le phénobarbtal, peuvent nécessiter un contrôle régulier de leurs taux plasmatiques. Dans une étude d’interaction, les concentrations plasmatiques de carbamazépine ont diminué lors de sa co-administration avec l’éfavirenz. Des précautions doivent être prises chez tout patient ayant des antécédents d’épilepsie.
Effet de la nourriture : l’administration de STOCRIN avec de la nourriture peut augmenter l’exposition à l’éfavirenz et peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables. Il est recommandé de prendre STOCRIN à jeun, de préférence
au coucher.
Syndrome de Restauration Immunitaire: chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l’instauration du traitement par association d’antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis jiroveci (anciennement appelé Pneumocystis carinii). Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire.
Lipodystrophie et anomalies métaboliques: les traitements par association d’antirétroviraux ont été associés, chez les patients infectés par le VIH, à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophie). Les conséquences à long terme de ces événements ne sont actuellement pas connues.
Le mécanisme à l'origine de ces anomalies n’est pas complètement élucidé. L'hypothèse d'une relation entre lipomatose viscérale et les IP d'une part, et lipoatrophie et les INTI d'autre part, a été émise. Le risque de lipodystrophie est majoré par des facteurs individuels tels qu'un âge plus avancé et par des facteurs liés au traitement, tels qu'une plus longue durée du traitement antirétroviral avec les anomalies métaboliques qui lui sont associés. L'examen clinique doit comporter une évaluation des signes physiques de redistribution des graisses. Une attention particulière devra être portée aux dosages effectués à jeun des lipides plasmatiques et de la glycémie. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en clinique de manière appropriée.
Ostéonécrose : L'étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l’utilisation de corticoïdes, la consommation d’alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé), cependant des cas d’ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d’antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s’ils éprouvent des douleurs et des arthralgies une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Populations particulières:
Maladie hépatique: en raison du métabolisme de l'éfavirenz, qui fait largement intervenir le cytochrome P450, et d’une expérience clinique limitée chez les patients présentant une pathologie hépatique chronique, l'éfavirenz doit être administré avec prudence chez les patients souffrant d’une
insuffisance hépatique légère à modérée. Les patients présentant des effets indésirables dose6 dépendants, notamment ceux affectant le système nerveux, doivent être surveillés attentivement. Des examens de laboratoire devront être effectués à intervalles réguliers pour évaluer la fonction hépatique des patients.
Les données de tolérance et d’efficacité de l’éfavirenz n’ont pas été établies chez des patients présentant des troubles sous-jacents significatifs de la fonction hépatique. L'éfavirenz est contreindiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
Les patients atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par une association d’antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères, potentiellement fatals. Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une épatite chronique active) ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. En cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique ou d'élévation persistante des transaminases sériques au-delà de cinq fois la limite supérieure de la normale, l’intérêt d’un traitement par éfavirenz doit être réévalué prenant en compte le risque potentiel de toxicité hépatique. Chez de tels patients, l'interruption ou l'arrêt définitif du traitement doit être envisagé.
Une surveillance des enzymes hépatiques est aussi recommandée chez les patients traités par d'autres médicaments présentant une toxicité hépatique. En cas d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, veuillez consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.
Insuffisance rénale: la pharmacocinétique de l'éfavirenz n’a pas été étudiée chez les insuffisants rénaux. Cependant, comme moins de 1% de la dose d’éfavirenz est excrété sous forme inchangée dans les urines, l'insuffisance rénale ne devrait avoir que peu d’influence sur l'élimination de l'éfavirenz. Comme il n’existe aucune donnée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère, il est donc recommandé de suivre cette population attentivement. Patients âgés: un nombre insuffisant de personnes âgées ayant été évalué au cours des essais cliniques, il est impossible de déterminer si ces patients répondent différemment des patients plus jeunes Population pédiatrique: l’éfavirenz n’a fait l'objet d’aucune évaluation chez les enfants âgés de moins de 3 ans, ni chez ceux pesant moins de 13 kg. .Par conséquent, l’éfavirenz ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 3 ans.
Lactose : les patients présentant un problème héréditaire rare d’intolérance au galactose, une déficience en lactase LAPP ou une malabsorption du glucose ou du galactose ne doivent pas prendre ce médicament. Ces personnes peuvent prendre la solution orale d’éfavirenz qui ne contient pas de
lactose.
Adverse Reactions
L’éfavirenz a été étudié chez plus de 9.000 patients. Dans un sous-groupe de 1.008 patients adultes ayant reçu 600 mg d’éfavirenz par jour en association avec des IP et/ou des INTI dans le cadre d’études cliniques contrôlées, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés, et de sévérité au moins modérée, ont été les suivants chez au moins 5% des patients: éruptions cutanées (11,6%), sensations vertigineuses (8,5%), nausées (8,0%), céphalées (5,7%) et fatigue (5,5%). Les effets indésirables les plus notoires observés avec l'éfavirenz sont les éruptions cutanées et les symptômes affectant le système nerveux. L'administration de STOCRIN avec de la nourriture peut augmenter l'exposition à l’éfavirenz et peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables.
Le profil de tolérance à long terme des traitements comprenant de l’éfavirenz a été évalué lors d'un essai clinique contrôlé (Etude 006) dans lequel les patients recevaient éfavirenz + zidovudine + lamivudine (n = 412, durée médiane: 180 semaines), éfavirenz + indinavir (n = 415, durée médiane:
102 semaines), ou indinavir + zidovudine + lamvudine (n = 401, durée médiane: 76 semaines). Dans cette étude, l’analyse des données portant sur l’utilisation à long terme de l’éfavirenz n’a pas révélé de nouveaux problèmes de tolérance.
Eruptions cutanées: au cours des études cliniques, 26% des patients traités par 600 mg d’éfavirenz ont présenté des éruptions cutanées contre 17% des patients des groupes témoins. Chez 18% des patients traités par éfavirenz, les éruptions cutanées ont été considérées comme liées au traitement. Moins de 1% des patients traités par éfavirenz ont présenté des éruptions cutanées sévères et 1,7% des patients ont interrompu le traitement en raison de ces éruptions. L'incidence des érythèmes multiformes et du syndrome de Stevens-Johnson a été de 0,1% environ.
Les éruptions cutanées étaient généralement de type maculo-papuleux bénin à modéré et qui apparaissent lors des deux premières semaines du traitement par l'éfavirenz. Chez la plupart des patients, ces éruptions disparaissent au bout d’un mois malgré la poursuite de l'éfavirenz. Il est
possible de réadministrer l'éfavirenz après une interruption du traitement pour cause d’éruption cutanée. Dans ce cas, il est recommandé d’utiliser des antihistaminiques et/ou des corticostéroïdes appropriés.
Le nombre de patients ayant reçu de l'éfavirenz après avoir cessé d’utiliser d’autres antirétroviraux de la classe des INNTI est limité. Dix-neuf patients ayant interrompu leur traitement par la névirapine en raison d’éruption cutanée ont été traités par l'éfavirenz. Neuf de ces patients ont développé une
éruption cutanée bénigne à modérée pendant leur traitement par l'éfavirenz et deux patients ont interrompu le traitement par éfavirenz pour cause d’éruption cutanée.
Troubles psychiatriques: des effets indésirables graves de type psychiatrique ont été rapportés chez des patients traités par l'éfavirenz. Dans des études contrôlées sur 1.008 patients recevant un traitement antirétroviral contenant de l'éfavirenz pendant une durée moyenne de 1,6 ans et sur
635 patients recevant un traitement antirétroviral contrôle pendant une durée moyenne de 1,3 ans, la fréquence des effets psychiatriques spécifiques graves sont détaillés ci-après:
Traitement par éfavirenz Traitement contrôle
- dépression sévère 1,6% 0,6%
- idée suicidaire 0,6% 0,3%
- tentative de suicide non fatale 0,4% 0%
- comportement agressif 0,4% 0,3%
- réactions paranoïdes 0,4%0,3%
- réactions maniaques 0,1%0%
Les patients ayant des antécédents de troubles psychiatriques sont susceptibles de présenter un risque accru d’effets indésirables de type psychiatrique à des fréquences comprises entre 0,3% pour les réactions maniaques et 2% pour à la fois la dépression sévère et les idées suicidaires. On a signalé dans des rapports de pharmacovigilance des cas de mort par suicides, délires et comportements de type psychotique.
Symptômes affectant le système nerveux: dans les essais cliniques contrôlés, les effets indésirables fréquemment rapportés chez les patients recevant 600 mg par jour d’éfavirenz administré en association avec d’autres agents antirétroviraux comprennent, entre autres: vertiges, insomnie,
somnolence, troubles de la concentration et perturbation des rêves. Des symptômes affectant le système nerveux d’intensité modérée à sévère ont été observés chez 19,4% des patients contre 9,0% des patients recevant des traitements témoins. Ces symptômes étaient sévères chez 2,0% des atients recevant 600 mg par jour d’éfavirenz et chez 1,3% des patients recevant des traitements témoins. Au cours des études cliniques, 2,1% des patients traités par 600 mg d’éfavirenz ont interrompu leur traitement en raison de symptômes neurologiques.
Ces derniers apparaissent généralement durant les deux premiers jours du traitement et disparaissent souvent après 2 à 4 semaines. Lors d’un essai clinique, la prévalence mensuelle des symptômes neurologiques, dont la sévérité a été au moins modérée entre les semaines 4 et 48, s’est située entre 5 et 9%, chez les patients dont le traitement comprenait de l'éfavirenz, et entre 3 et 5%, chez les patients recevant le traitement de contrôle. Au cours d’une étude sur des volontaires non infectés, un de ces symptômes neurologiques apparaissait environ une heure après la prise de médicament et disparaissait au bout de 3 heures en moyenne. Ces symptômes neurologiques peuvent survenir plus fréquemment lorsque l'éfavirenz est pris en association avec de la nourriture, du fait d'une possible augmentation des concentrations plasmatiques d'éfavirenz. La prise au coucher semble améliorer la tolérance de ces symptômes et peut être recommandée durant les premières semaines du traitement et chez les patients continuant à présenter ces symptômes.
Il n’a pas été démontré que la réduction et le fractionnement des doses apportaient un bénéfice quelconque.
L'analyse des données à long terme de l'étude 006 (médiane de suivi: 180 semaines, 102 semaines, et 76 semaines pour les patients traités par STOCRIN + zidovudine + lamivudine; par STOCRIN + indinavir et par indinavir + zidovudine + lamivudine, respectivement) a montré qu'au-delà de 24
semaines de traitement, les incidences d'apparition d symptômes affectant le système nerveux chez les patients traités par STOCRIN étaient généralement semblables à ceux du bras contrôle.
Anomalies dans les tests biologiques:
Enzymes hépatiques: des augmentations des aspartate aminotransférases (ASAT) et des alanines aminotransférases (ALAT) au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 3% des 1.008 patients traités par 600 mg d’éfavirenz (5 à 8% après traitement à long
terme dans l'étude 006). Des augmentations similaires ont été observées chez les patients dans le bras contrôle (5% après traitement à long terme). Des augmentations de la gamma-glutamyl-transférase (GGT) au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 4% de l'ensemble des patients traités par 600 mg d’éfavirenz et chez 1,5 à 2% des patients dans le bras contrôle (7% des patients traités par éfavirenz et 3% des patients traités dans le bras contrôle après traitement à long terme). Chez les patients recevant de l'éfavirenz, les augmentations isolées de la gamma-glutamyl-transférase sont susceptibles de refléter une induction enzymatique. Selon les données à long terme de l'étude 006, 1% des patients dans chaque bras de l'étude ont interrompu leur traitement en raison de troubles hépatiques ou biliaires.
D'après les données à long terme de l'étude 006, 137 patients dans les bras comprenant de l’éfavirenz (durée médiane de traitement: 68 semaines) et 84 patients dans le bras contrôle (durée médiane: 56 semaines) étaient positifs lors du dépistage de l'hépatite B (Antigène de surface positif) et/ou de l'hépatite C (Anticorps anti-hépatite C positif). Parmi ces patients co-infectés, des augmentations des ASAT au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 13% des patients dans les bras STOCRIN et chez 7% des patients dans le bras contrôle, et des augmentations des ALAT au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observée chez 20% des patients dans les bras éfavirenz et chez 7% des patients dans le bras contrôle. Parmi les patients co-infectés, 3% de ceux recevant un traitement comprenant de l’éfavirenz et 2% de ceux du bras contrôle ont interrompu leur traitement en raison de troubles au niveau des systèmes hépatiques ou biliaires. Les raisons de l'interruption du traitement parmi les patients co-infectés recevant de l’éfavirenz comprenaient des anomalies au niveau des enzymes hépatiques. Dans cette étude, il n'a pas été rapporté d'interruption de traitement due à des hépatites cholestatiques, des insuffisances hépatiques ou des stéatoses hépatiques.
Amylase: lors d’études cliniques, dans un sous-groupe de 1.008 patients, des augmentations asymptomatiques des taux d'amylase sérique supérieures à une fois et demie la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 10% des patients traités par l'éfavirenz et chez 6% des patients du groupe témoin. La signification clinique des augmentations asymptomatiques des taux d’amylase sérique est inconnue.
Lipides: des augmentations du cholestérol total de 10 - 20% ont été observées chez certains volontaires non infectés recevant de l'éfavirenz. Au cours des études cliniques chez des patients naïfs utilisant des traitements antirétroviraux comprenant de l’éfavirenz, le cholestérol total, le HDLcholestérol et les triglycérides ont augmenté après 48 semaines de traitement (respectivement de 21-31%, 23-34% et 23-49%). La proportion de patients ayant un rapport cholestérol total / HDLcholestérol supérieur à 5 était inchangée. L’amplitude des changements des valeurs lipidiques peut être influencée par des facteurs tels que la durée de traitement et d’autres composants du traitement antirétroviral.
Interaction avec les tests pour les cannabinoïdes: l'éfavirenz ne se lie pas aux récepteurs des cannabinoïdes. Lors de tests urinaires, des faux positifs ont été rapportés chez des volontaires non infectés ayant reçu de l'éfavirenz. Il y a eu des faux positifs uniquement avec la méthode THC Multi-
Concentrations de CEDIA DAU qui est utilisée pour le screening, et non pas avec les autres tests pour les cannabinoïdes, y compris les tests utilisés pour confirmation de résultats positifs.
L'expérience post-marketing a révélé la survenue des effets indésirables supplémentaires suivants lors de l'utilisation d'associations antirétrovirales contenant de l'éfavirenz: troubles de la coordination et de l'équilibre d’origine cérébelleuse, délire, insuffisance hépatique, névrose, dermatites photo allergiques, psychose, suicide.
Population pédiatrique: chez les enfants, les effets indésirables ont été généralement similaires à ceux des adultes. Des éruptions cutanées ont été rapportées plus fréquemment chez les enfants (dans une étude clinique incluant 57 enfants qui recevaient de l’éfavirenz pendant une période de 48 semaines, une éruption cutanée a été rapportée chez 46% d'entre eux) et étaient souvent plus sévères que chez les adultes (une éruption cutanée sévère a été rapportée chez 5,3% des enfants). Un traitement prophylactique avec des antihistaminiques appropriés peut être préconisé avant le début du traitement par éfavirenz. Bien que les troubles affectant le système nerveux sont difficiles à rapporter chez les jeunes enfants, ils semblent être moins fréquents chez l'enfant et généralement modérés. Dans une étude clinique menée sur 57 enfants, des symptômes d'intensité modérée affectant le système nerveux sont apparus chez 3,5% d'entre eux: il s'agissait de sensations vertigineuses principalement. Aucunenfant n'a présenté de symptôme sévères ni d'interruption de traitement en raison de symptômes neurologiques.
Manufacturer
Fréquent : Fatigue, érythème au site d’injection
Updated
15 July 2009