CYSTADANE 1 g Poudre orale Flacon (+ 3 cuillères de 1 g, 150
CYSTADANE : ses indications
Traitement adjuvant de l'homocystinurie, avec déficiences ou anomalies au niveau de :
•la cystathionine bêta-synthase (CBS),
•la 5,10-méthylène tétrahydrofolate réductase (MTHFR),
•la cobalamine, cofacteur du métabolisme (cbl).
Cystadane doit être utilisé en complément des autres traitements tels que la vitamine B6 (pyridoxine), la vitamine B12 (cobalamine), l'acide folique et un régime spécifique.
CYSTADANE : pathologies pour lesquelles il peut-être prescrit
Classe thérapeutique |
Métabolisme et nutrition |
Principes actifs |
Bétaïne |
Statut |
Médicament soumis à prescription médicale |
Laboratoire |
Orphan Europe |
CYSTADANE : sa posologie
Le traitement par Cystadane doit être supervisé par un médecin expérimenté dans le traitement des patients souffrant d'homocystinurie.
La dose journalière totale recommandée chez les adultes et enfants de plus de 10 ans est de 6 g par jour, administrés par voie orale et répartis en deux prises de 3 g par jour. Cependant, la titration de la dose peut être préférable dans la population pédiatrique.
Chez les enfants de moins de 10 ans, le schéma posologique efficace habituel est de 100 mg/kg/jour, répartis en 2 prises quotidiennes ; l'augmentation de la fréquence au-delà de deux prises par jour et/ou de la dose au dessus de 150 mg/kg/jour n'améliore pas l'effet de diminution du taux d'homocystéine.
Utilisation en cas d'insuffisance hépatique ou rénale
L'expérience du traitement par la bétaïne chez les patients présentant une insuffisance rénale ou une stéato-hépatite non alcoolique n'a pas mis en évidence la nécessité d'adapter le schéma posologique de Cystadane.
Il convient d'agiter doucement le flacon avant ouverture. Trois cuillères-mesure sont fournies ; elles délivrent 100 mg, 150 mg ou bien 1 g de bétaïne anhydre. Il est recommandé de prélever dans le flacon une cuillère-mesure pleine puis d'araser la surface à l'aide d'une surface plane telle que la lame d'un couteau. Cela permet d'obtenir les doses suivantes : 100 mg pour la petite mesure, 150 mg pour la mesure intermédiaire et 1 g de bétaïne anhydre pour la grande mesure. La poudre doit être mélangée à de l'eau, un jus de fruits, du lait, à une préparation pour nourrissons ou à des aliments, jusqu'à complète dissolution et immédiatement avalée après mélange.
Suivi thérapeutique :
L'objectif du traitement est de maintenir les concentrations plasmatiques de l'homocystéine totale à un niveau inférieur à 15 µM ou aussi bas que possible. L'équilibre est généralement obtenu en un mois.
CYSTADANE : son aspect et forme
Poudre blanche fluide.
CYSTADANE : comment ça marche
Classe pharmacothérapeutique : produit à visée digestive et métabolique, code ATC : A16A A06.
Il a été montré que la bétaïne abaissait les concentrations plasmatiques de l'homocystéine dans les trois types d'homocystinurie, soit un déficit en CBS, un déficit en MTHFR ou une anomalie relative à la cbl. L'ampleur de cet effet était dépendante du degré absolu de l'hyperhomocystéinémie et était plus importante dans les hyperhomocystéinémies graves.
La bétaïne agit comme donneur de groupe méthyle dans la reméthylation de l'homocystéine en méthionine chez les patients atteints d'homocystinurie. Il en résulte que les concentrations plasmatiques de l'homocystéine devraient diminuer de 20 à 30 % chez ces patients, comparativement aux concentrations pré-traitement.
Les concentrations plasmatiques élevées de l'homocystéine sont associées à des événements cardiovasculaires tels que thrombose, une ostéoporose, des anomalies du squelette et une luxation du cristallin. Dans les études observationnelles, les médecins traitants ont décrit une amélioration clinique (au niveau cardiovasculaire et du neurodéveloppement) chez environ 75 % des patients sous bétaïne. La plupart de ces patients recevait également d'autres traitements comme la vitamine B6 (pyridoxine), la vitamine B12 (cobalamine) et de l'acide folique avec des réponses biochimiques variables. Dans la plupart des cas, l'ajout de bétaïne a engendré une meilleure réduction de la concentration plasmatique de l'homocystéine. En raison de la nature multiple du traitement (diététique, pharmacologique,
d'appoint) chez ces patients, il est possible qu'il puisse y avoir un facteur de surestimation des effets cliniques du traitement par la bétaïne. La détection tardive de l'homocystinurie dans les cas symptomatiques est responsable d'une morbidité résiduelle liée aux lésions irréversibles du tissu conjonctif (ophtalmologique, squelettique) ne pouvant pas être corrigées par un traitement supplémentaire. Les données cliniques disponibles ne permettent pas de corréler la posologie et l'efficacité clinique. Il n'y a aucun signe d'apparition d'accoutumance.
Il a également été montré que la bétaïne augmentait les concentrations plasmatiques de la méthionine et de la S-adénosyl méthionine (SAM) chez les patients ayant un déficit en MTHFR et des anomalies liées à la cbl. Chez les patients ayant un déficit en CBS sans restriction alimentaire de méthionine, une accumulation excessive de la méthionine a été observée. Dans quelques cas, des concentrations plasmatiques de méthionine accrues ont été associées à un oedème cérébral (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
La surveillance de la concentration plasmatique de l'homocystéine a démontré que la bétaïne commençait à agir au bout de plusieurs jours et que l'état d'équilibre de la réponse était obtenu en un mois.
Chez les enfants de moins de 10 ans, la posologie efficace habituelle est de 100 mg/kg/jour, répartis en 2 prises quotidiennes ; l'augmentation de la fréquence au-delà de deux prises par jour et/ou de la dose au dessus de 150 mg/kg/jour n'améliore pas l'effet de diminution du taux d'homocystéine.
Une supplémentation en bétaïne a montré une amélioration des anomalies métaboliques du liquide céphalorachidien chez les patients atteints d'homocystinurie.
La surveillance des concentrations plasmatiques de bétaïne ne permet pas d'évaluer l'efficacité du traitement car ces concentrations ne correspondent pas directement au flux de la voie cytosolique de la bétaïne-homocystéine méthyl transférase.
Conduite à tenir pour les conducteurs de véhicules
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
CYSTADANE : ses contre-indications
Hypersensibilité à la bétaïne.
CYSTADANE : ses précautions d'emploi
Des cas peu fréquents d'oedème cérébral grave et d'hyperméthioninémie ont été décrits dans les 2 semaines à 6 mois suivant l'instauration du traitement (voir rubrique Effets indésirables). L'arrêt du traitement a entraîné une guérison complète.
-La concentration plasmatique de la méthionine doit être contrôlée en début de traitement puis surveillée régulièrement par la suite. La concentration plasmatique de la méthionine doit être maintenue en dessous de 1000 µM.
-En cas d'apparition d'un symptôme quelconque d'oedème cérébral, tel que céphalées matinales avec vomissements et/ou troubles de la vision, la concentration plasmatique de la méthionine et l'observance du régime doivent être contrôlés et le traitement par Cystadane doit être interrompu.
-Si les symptômes d'oedème cérébral réapparaissent après la réintroduction du traitement, le traitement par la bétaïne doit être arrêté définitivement.
Pour diminuer le risque d'interactions médicamenteuses potentielles, il est conseillé d'attendre 30 minutes entre la prise de bétaïne et celle de mélanges d'acides aminés et/ou de médicaments contenant de la vigabatrine ou des analogues du GABA (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
CYSTADANE : Ses interactions
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
Les données in vitro laissent penser que la bétaïne pourrait interagir avec les mélanges d'acides
aminés et les médicaments contenant de la vigabatrine ou des analogues du GABA.
CYSTADANE : Ses incompatibilités
Sans objet.
En cas de surdosage
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.
Grossesse - Allaitement
Grossesse
L'utilisation de la bétaïne au cours d'un nombre limité (7) de grossesses n'a révélé aucun événement indésirable de la bétaïne sur la grossesse ou sur la santé du foetus / nouveau-né. A ce jour, il n'existe aucune autre donnée épidémiologique pertinente. . Aucune étude de reproduction n'a été effectuée chez l'animal. Pendant la grossesse, l'administration de bétaïne en complément de la pyridoxine, de l'acide folique, d'un anticoagulant et d'un régime, sous surveillance étroite de l'homocystéine plasmatique, serait compatible avec une évolution favorable pour la mère et le foetus. Toutefois, Cystadane ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
On ne sait pas si la bétaïne est excrétée dans le lait maternel (bien que son précurseur métabolique, la choline, soit retrouvé dans le lait maternel à des concentrations élevées). En l'absence de données, Cystadane doit être administré avec précaution aux femmes qui allaitent.
CYSTADANE : ses effets indésirables
L'expérience provient de l'exposition d'environ 1000 patients à la bétaïne.
Les effets indésirables signalés sont énumérés ci-après, par classe de système / organe et par fréquence.
Les fréquences sont définies ainsi : très fréquents (> 1/10), fréquents (> 1/100 et < 1/10), peu fréquents (> 1/1000 et < 1/100), rares (≥ 1/10 000 et < 1/1000) et très rares (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Troubles du métabolisme et de la nutrition : |
Peu fréquent : anorexie |
Affections psychiatriques |
Peu fréquentes : agitation, dépression, irritabilité, troubles de la personnalité, troubles du sommeil |
Affections du système nerveux |
Peu fréquente : oedème cérébral* |
Affections gastro-intestinales |
Peu fréquentes : affections dentaires, diarrhée, glossite, nausées, inconfort gastrique, vomissements |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Peu fréquentes : alopécie, urticaire, odeur corporelle désagréable |
Affections du rein et des voies urinaires |
Peu fréquentes : incontinence urinaire |
Investigations |
Très fréquente : élévation de la méthionine sanguine* |
Des cas peu fréquents d'oedème cérébral grave et d'hyperméthioninémie ont été décrits dans les 2 semaines à 6 mois suivant l'instauration du traitement. L'arrêt du traitement a entraîné une guérison complète. Des élévations importantes de la concentration plasmatique de méthionine dans un intervalle de 1000 à 3000 µM ont été observées chez ces patients. L'oedème cérébral ayant été également décrit chez les patients souffrant d'hyperméthioninémie, une hypothèse a été émise selon laquelle l'hyperméthioninémie secondaire due à un traitement par la bétaïne serait un mécanisme d'action possible. Se référer à la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi pour des recommandations spécifiques.
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