XYLOCAINE VISQUEUSE : ses indications
- Traitement symptomatique de la douleur buccale ou oesogastrique.
- Anesthésie locale de contact avant explorations instrumentales stomatologiques, laryngoscopiques, fibroscopie oesophagienne ou gastrique.
XYLOCAINE VISQUEUSE : pathologies pour lesquelles il peut-être prescrit
•Douleur buccale |
• Douleur oesogastrique |
•Anesthésie locale gastrique |
• Anesthésie locale oesophagienne |
•Anesthésie locale laryngoscopique |
• Anesthésie locale stomatologique |
Classe thérapeutique |
Anesthésie, réanimation |
Principes actifs |
Lidocaïne |
Excipients |
Carmellose (E466),Sodium cyclamate (E952),Eau purifiée,Arôme fraise,Arôme framboise,Parahydroxybenzoate de méthyle sodé (E219),Parahydroxybenzoate de propyle sodé (E217) |
Statut |
Médicament soumis à prescription médicale |
Laboratoire |
Astrazeneca |
XYLOCAINE VISQUEUSE : sa posologie
RESERVE A L'ADULTE.
Voie orale.
- Douleur buccale ou oeso-gastrique : 1 cuillère à dessert soit 10 ml ou 200 mg ou 1 cuillère à soupe soit 15 ml ou 300 mg au moment des douleurs, sans dépasser 3 prises par jour.
Dans le cas de douleurs oeso-gastriques, avaler rapidement un verre d'eau après absorption de XYLOCAINE VISQUEUSE afin d'éviter l'anesthésie des muqueuses buccales et de la glotte.
- Explorations instrumentales : 1 cuillère à dessert soit 10 ml ou 200 mg ou 1 cuillère à soupe soit 15 ml ou 300 mg. Répartir avec la langue le produit dans la cavité buccale et avaler lentement sans absorber d'eau. Attendre 2 heures avant toute ingestion.
XYLOCAINE VISQUEUSE : son aspect et forme
Absence d'information dans l'AMM.
XYLOCAINE VISQUEUSE : comment ça marche
ANESTHESIQUE LOCAL.
Code ATC N01BB02.
(N : Système Nerveux Central).
- La lidocaïne est un anesthésique à fonction amide qui interrompt localement la propagation de l'influx nerveux le long de la fibre nerveuse au lieu de l'application. Elle agit en bloquant les canaux sodiques voltage dépendant en se fixant sur des récepteurs situés près du pôle intracellulaire du canal. Elle possède de ce fait des propriétés sur la conduction cardiaque.
- La Xylocaïne visqueuse entraîne une anesthésie de surface, qui se prolonge pendant approximativement 20 à 30 minutes. L'anesthésie se produit généralement en 5 minutes.
Conduite à tenir pour les conducteurs de véhicules
Ce médicament peut entraîner des effets indésirables altérant la vigilance et les capacités physiques nécessaires à l'aptitude à la conduite automobile et à l'utilisation de machine. Il est recommandé de s'abstenir de conduire dans les heures suivant l'utilisation de ce produit. Un avis médical est nécessaire à l'évaluation de l'aptitude du patient.
XYLOCAINE VISQUEUSE : ses contre-indications
Ce médicament ne doit pas être utilisé :
- chez l'enfant,
- en cas d'antécédents d'allergie à l'un des constituants, notamment aux anesthésiques locaux (lidocaïne) et aux parabens (parahydroxybenzoates de méthyle et de propyle),
- en cas de porphyrie.
- en cas d'épilepsie non contrôlée par un traitement.
XYLOCAINE VISQUEUSE : ses précautions d'emploi
- Après anesthésie bucco-pharyngo-laryngée, éviter toute alimentation solide ou liquide pendant 2 heures après l'anesthésie en raison du risque de fausse route du bol alimentaire ou de morsure grave de la langue et des joues.
- Tenir compte d'un risque de résorption plus rapide et plus importante de la lidocaïne en cas de lésion muqueuse.
- Eviter de faire l'anesthésie dans une zone infectée ou enflammée.
- L'absorption par les muqueuses est variable, augmente avec le temps de contact et la dose administrée.
En conséquence, des administrations de plus d'une cuillerée à soupe (300 mg), ne respectant pas le mode d'administration (voir posologie et mode d'administration) ou trop rapprochées peuvent aboutir à des concentrations plasmatiques rapidement augmentées ou excessives entraînant un risque accru de toxicité neurologique ou cardiaque (voir surdosage).
Une attention particulière est nécessaire chez des patients pouvant présenter une susceptibilité plus grande en raison de pathologies associées ou des circonstances de l'anesthésie :
. Epilepsie.
. Insuffisance cardiaque.
. Insuffisance hépatique sévère.
. Acidose et hypercapnie.
. Gestes nécessitant une anesthésie générale conjointe ou l'utilisation de plusieurs formes galéniques de lidocaïne.
- Lors d'association de la lidocaïne avec d'autres médicaments ayant des propriétés anti-arythmiques une surveillance du patient est nécessaire (voir interactions).
- L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la lidocaïne et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
XYLOCAINE VISQUEUSE : Ses interactions
La Xylocaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant d'autres anesthésiques locaux ou des médicaments apparentés sur le plan de la structure aux anesthésiques locaux, comme par exemple certains anti-arythmiques, en raison du risque de majoration des effets toxiques. Une surveillance étroite est nécessaire lors de l'association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire.
Bien que des études spécifiques d'interactions n'aient pas été effectuées entre la lidocaïne et les anti-arythmiques de classe III, l'utilisation concomitante de ces deux produits doit être réalisée avec précaution.
XYLOCAINE VISQUEUSE : Ses incompatibilités
Sans objet.
En cas de surdosage
Dans les conditions normales d'utilisation, aucun effet de surdosage n'a été rapporté. Des réactions toxiques témoignant de concentrations sanguines trop élevées peuvent apparaître :
- description des symptômes :
. Système nerveux central :
nervosité, agitation, bâillements, tremblements, contractions musculaires involontaires, appréhension, nystagmus, logorrhée, céphalées, nausées, bourdonnements d'oreille.
Ces signes, lorsqu'ils apparaissent, appellent des mesures correctives rapides visant à prévenir une aggravation éventuelle avec notamment la survenue de convulsions.
. Système respiratoire : tachypnée puis bradypnée, pouvant conduire à l'apnée.
. Système cardiovasculaire : diminution de la force contractile du myocarde, baisse du débit cardiaque et chute de la tension artérielle.
- Traitement :
. Le traitement de la toxicité aiguë devra être instauré dès qu'apparaissent des contractions musculaires involontaires.
Il est nécessaire d'avoir à disposition immédiate des médicaments adaptés et du matériel de réanimation.
Le traitement a pour objectif de maintenir l'oxygénation, d'arrêter les convulsions et de maintenir l'hémodynamique.
De l'oxygène doit être administré et une ventilation assistée mise en route si nécessaire. Un anticonvulsivant devra être administré par voie intraveineuse si les convulsions ne s'arrêtent pas spontanément. L'injection intraveineuse de 2 à 4 mg/kg de thiopental interrompra rapidement les convulsions. On peut également utiliser 0,1 mg/kg de diazépam ou 0,05 mg/kg de midazolam par voie intraveineuse. La succinylcholine intraveineuse (50 à 100 mg) peut être utilisée pour assurer une relaxation musculaire à condition que le clinicien soit capable d'effectuer une intubation endotrachéale et de prendre en charge un patient complètement paralysé.
. S'il apparaît une dépression cardiovasculaire (hypotension artérielle, bradycardie), 5 à 10 mg d'éphédrine seront injectés par voie intraveineuse et répétés si nécessaire au bout de 2 à 3 minutes.
Grossesse - Allaitement
Grossesse :
La lidocaïne peut être utilisée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme. En effet, les données cliniques sont rassurantes et les données expérimentales n'ont pas mis en évidence d'effet malformatif ou foetotoxique.
Allaitement :
L'allaitement est possible au décours d'une anesthésie locale des muqueuses buccopharyngées avec la lidocaïne.
XYLOCAINE VISQUEUSE : ses effets indésirables
- Les réactions allergiques aux anesthésiques locaux à liaison amide sont rares. Ces réactions peuvent être également dues à l'un des excipients (parahydroxybenzoates de méthyle et de propyle). Elles peuvent être cutanées (rash, prurit, urticaire) ou plus sévères (oedème de Quincke, bronchospasme, hypotension) et aller jusqu'au choc anaphylactique.
- Des réactions toxiques neurologiques ou cardiovasculaires témoignant d'une concentration anormalement élevée d'anesthésique dans le sang peuvent apparaître dues à l'utilisation d'une trop grande quantité d'anesthésique ou en cas de susceptibilité particulière (voir surdosage : nervosité, agitation, bâillements, tremblements, contractions musculaires involontaires, appréhension, nystagmus, logorrhée, céphalées, nausées, bourdonnements d'oreille ; diminution de la force contractile du myocarde, baisse du débit cardiaque et chute de la tension artérielle).