Très fréquents (≥ 1/10)
Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10)
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)
Très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Les effets toxiques les plus importants de la vincristine sont associés au système nerveux central. En général, les effets indésirables sont réversibles et dose-dépendants. Les effets indésirables les plus fréquents sont une neurotoxicité et une alopécie ; les effets indésirables les plus gênants sont d'origine neuromusculaire.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (kystes et polypes)
Cancer secondaire lié au traitement
Des patients traités par vincristine en association avec d'autres cytotoxiques, connus pour être cancérigènes, ont développé des cancers secondaires.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10)
Thrombocytose temporaire.
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Dépression médullaire sévère, anémie, leucopénie et thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10)
Essoufflements et bronchospasmes aigus, potentiellement sévères et pouvant engager le pronostic vital. Ces symptômes ont été observés après l'administration de vinca-alcaloïdes (tels que la vincristine), en particulier en association avec la mitomycine. La réaction peut survenir de quelques minutes à plusieurs heures après l'administration d'un vinca-alcaloïde ou jusqu'à 2 semaines après une dose de mitomycine.
Rares (≥ 1/10 000 à <1/1 000)
Des réactions allergiques, de type anaphylaxie, rash et oedème, potentiellement liées au traitement par vincristine, ont été observées chez des patients traités par vincristine dans le cadre d'un protocole chimiothérapeutique associant plusieurs agents.
Affections du système nerveux
La toxicité neurologique est l'effet indésirable le plus important de la vincristine. La toxicité neurologique est liée à la dose et à l'âge. La neurotoxicité peut également être à l'origine d'une constipation et d'un iléus (voir « Affections gastro-intestinales »).
Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10)
L'effet indésirable neurotoxique le plus fréquent est une neuropathie périphérique (à la fois sensorielle et motrice), qui se produit chez pratiquement tous les patients. Les effets indésirables neuromusculaires se développent souvent dans un ordre spécifique. Ils débutent généralement par de seuls troubles sensoriels et une paresthésie. Avec la poursuite du traitement, des douleurs nerveuses (entre autres de la mâchoire et des testicules) et d'autres difficultés motrices peuvent survenir. Une aréflexie tendineuse, un pied équin, une faiblesse musculaire, une ataxie et une paralysie ont été signalés lors de la poursuite du traitement. Des atteintes des nerfs crâniens, parmi lesquelles une parésie isolée et/ou une paralysie des muscles dirigés par les nerfs crâniens, sont possibles, sans autre faiblesse musculaire.
La paralysie des nerfs crâniens et la faiblesse musculaire du larynx peuvent provoquer une raucité de la voix et une parésie des cordes vocales, notamment une parésie bilatérale des cordes vocales pouvant engager le pronostic vital. Une faiblesse des muscles oculaires externes peut provoquer une ptose et une neuropathie optique et extra-oculaire. Une cécité corticale transitoire a été décrite. La vincristine provoque également une toxicité sur le système nerveux autonome et sur le système nerveux central, bien que moins fréquente que la neuropathie périphérique. Des cas de vision double et d'atrophie optique sont observés.
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Des convulsions, souvent associées à une hypertension artérielle, ont été signalées chez un petit nombre de patients recevant le sulfate de vincristine. Quelques cas de convulsions suivies d'un coma ont été décrits chez des enfants. La vincristine provoque une toxicité sur le système nerveux autonome et sur le SNC, bien que moins fréquente que la neuropathie périphérique. Des effets sur le SNC, comme par exemple une altération de la conscience et des modifications mentales de type dépression, agitation, insomnie, confusion, psychoses et hallucinations.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à <1 /100)
Surdité.
Affections cardiaques
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à <1/100)
Coronaropathie artérielle, infarctus du myocarde.
Des cas de coronaropathies vasculaires et d'infarctus du myocarde sont survenus chez des patients traités par une association chimiothérapeutique contenant la vincristine et précédemment traités par radiothérapie du médiastin.
Rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)
Hypertension et hypotension artérielle.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Des cas de dyspnée et de bronchospasme sévère ont été rapportés avec les vinca-alcaloïdes, dont certains en association avec la mitomycine C.
Affections gastro-intestinales
Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10)
Nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominales. La formation d'un fécalome dans la partie supérieure des intestins lorsque le rectum est vide peut provoquer une constipation. Des douleurs abdominales de type colique sont alors possibles.
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Perte d'appétit, perte de poids, anorexie, diarrhée, iléus paralytique. L'iléus paralytique constitue un risque particulier chez les jeunes enfants.
Rares (≥ 1/10 000 à <1/1 000)
Inflammation de la muqueuse buccale, nécrose et/ou perforation intestinale.
Très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles)
Pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Rares (≥ 1/10 000 à <1/1 000)
Maladie veino-occlusive hépatique, en particulier chez les enfants.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquents (≥ 1/10)
Alopécie (réversible à l'arrêt de l'administration de vincristine).
Affections du rein et des voies urinaires
Chez les patients âgés, les médicaments connus pour favoriser une rétention urinaire doivent être arrêtés pendant quelques jours après l'administration de la vincristine.
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Polyurie, dysurie, rétention urinaire résultant d'une atonie de la vessie, hyperuricémie, néphropathie urique.
Rares (≥ 1/10 000 à <1/1 000)
Syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH). Le syndrome pourrait être lié à la neurotoxicité du médicament, potentiellement due à un effet direct sur l'hypothalamus. Chez ces patients, une hyponatrémie se produit, combinée avec une excrétion sodique urinaire sans indication de troubles rénaux ou surrénaux, hypotension artérielle, déshydratation, azotémie ou oedème. Une restriction hydrique peut améliorer l'hyponatrémie et la perte rénale de sodium.
Très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles)
Incontinence.
Affections des organes de reproduction et du sein
Une stérilité irréversible après une chimiothérapie contenant de la vincristine est observée plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes.
Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10)
Une azoospermie a été observée chez des hommes traités par une chimiothérapie associant la vincristine et la prednisone au cyclophosphamide ou à la méchloréthamine et la procarbazine.
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Aménorrhée.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents (≥ 1/100 à <1/10)
Irritation au site d'injection.
Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100)
Fièvre, phlébite, douleur, cellulite et nécrose. Ces symptômes peuvent survenir après irritation de la paroi vasculaire ou après extravasation pendant l'administration.
Rares (≥ 1/10 000 à <1/1 000)
Céphalée.